Dès sa création, l’INRAP se met au service des équipes d’établissement, comme en témoigne l’introduction du Bulletin INRAP n°1 rédigé par son directeur M. Marchal. L’INRAP est un produit collectif, il ne s’appartient pas … : il faut faire en sorte « qu’il devienne notre maison », c’est-à-dire la maison des « profs ». O. Hatzfeld, quant à lui écrit dans le Bulletin INRAP n° 5 de mars 1971 « L’INRAP c’est vous (les stagiaires) ».
L’équipe est ouverte à toutes formes de collaboration, à l’exemple des équipes des « Cahiers pédagogiques » auxquelles certains animateurs appartiennent. La rédaction du Bulletin INRAP fait appel à des contributeurs externes (chefs d’établissements, enseignants, inspecteurs, chercheurs, praticiens, …), pour enrichir les points de vue ; elle sollicite les réactions des lecteurs ; elle ne recherche pas le consensus mais le débat.
Nous avons tenu à témoigner ici de cette réalité en vous présentant un certain nombre d’articles rédigés par des personnes extérieures à l’INRAP dont certaines ne partagent pas toujours les idées et principes pédagogiques.
Au cours des années 1960, l’enseignement agricole a subi une profonde et rapide mutation : transformation d’établissements, recrutements d’enseignants, renouvellement des programmes. L’auteur, inspecteur pédagogique dans la région Bourgogne – Franche Comté, rend compte dans ce texte, des besoins ressentis par le corps enseignant des collèges agricoles. D’une manière générale, les enseignants sont satisfaits, toutefois deux types de préoccupations sont mises en avant : celles d’ordre général et statutaire, celles spécifiques à certaines disciplines.
Combe, J., Le lycée agricole possible, In Bulletin N°2. Juin 1970, 4p.
Plusieurs dizaines d’établissements d’enseignement agricole public ont été construits entre 1965 et 1985. J. Combe plaide pour que chaque établissement soit doté d’un domaine d’exploitation agricole. Celui-ci doit être en lien, non seulement avec l’activité de production et de recherche agricole au niveau local et régional, mais aussi avec l’ensemble des enseignements. Il doit être accessible au plus grand nombre : techniciens, enseignants, professionnels, élèves, parents d’élèves. Cet espace spécifique ne doit pas être soumis aux mêmes règles de fonctionnement que les locaux d’enseignement.
Rendu J., Salanon R. L’enseignement agricole possible, in Bulletin n°4, décembre 1970, 8 p.
A leur tour, comme l’inspecteur J. Combe, les délégués de la section FO du lycée agricole de La Motte-Servolex (73) présentent leur conception de l’enseignement agricole. « Il a pour objectif de faire acquérir par des jeunes gens une formation qui les rendent aptes à occuper une place dans l’activité professionnelle choisie ». Ils insistent sur l’importance de la formation pratique. Sur le plan des moyens, ils définissent les caractéristiques de l’exploitation de l’établissement dont l’objectif est de « satisfaire aux besoins de l’enseignement ». Il y a incompatibilité entre pédagogie et rentabilité.
Ce compte rendu présente l’état des réflexions sur la mise en place des associations sportives et culturelles et sur la place particulière du sport dans les expérimentations pédagogiques appliquées conduites par les centres de Fouesnant depuis 1968 et de Florac depuis 1970. Il insiste sur les caractéristiques éducatives particulières des associations sportives et culturelles qui ont pour vocation d’être des lieux d’éducation à la responsabilité, à la démocratie et à la décision. S’agissant du projet d’expérimentation pédagogique triennal mis en place à Florac et Fouesnant à partir 1971, il insiste sur la nécessité d’articuler les activités de plein air à l’étude du milieu.
Ce compte rendu présente l’état des réflexions sur la mise en place des associations sportives et culturelles et sur la place particulière du sport dans les expérimentations pédagogiques appliquées conduites par les centres de Fouesnant depuis 1968 et de Florac depuis 1970. Il insiste sur les caractéristiques éducatives particulières des associations sportives et culturelles qui ont pour vocation d’être des lieux d’éducation à la responsabilité, à la démocratie et à la décision. S’agissant du projet d’expérimentation pédagogique triennal mis en place à Florac et Fouesnant à partir 1971, il insiste sur la nécessité d’articuler les activités de plein air à l’étude du milieu.
De son expérience comme professeur au lycée viticole de Beaune et comme directeur du lycée agricole de Macon-Davayé, l’auteur tire quelques principes pédagogiques à la conduite de cours portant essentiellement sur des disciplines techniques, tout en considérant que beaucoup d’entre eux sont applicables à d’autres disciplines. Obligé de se limiter, d’autres exercices également importants pour la formation des élèves, comme le travail de groupe, les devoirs de synthèse ont été délibérément exclus. L’auteur insiste également sur la nécessité de s’appuyer sur le concret.